Le secteur touristique, reste l'un des secteurs les plus importants dans l'économie tunisienne, cependant il semble souffrir de plus en plus, et la situation actuelle du pays n’arrange pas les choses. Actuellement ce secteur se trouve devant deux défis majeurs, à court terme il doit faire face à la situation actuelle du pays afin de sauver la saison 2011, par contre à long terme le défi est plus stratégique, en effet le tourisme tunisien doit améliorer son positionnement face à des destinations concurrentes de plus en plus attractives.
En contribuant à hauteur de 7% du PIB, en couvrant près de la moitié du déficit commercial et en employant environ 400 000 personnes, le secteur touristique constitue l'un des piliers les plus importants de l'économie tunisienne.
Cependant, 2011 ne semble pas une année florissante pour le tourisme tunisien qui vient d'encaisser deux coups durs, le premier avec la révolution et le climat d'insécurité qu'elle reflète aux yeux des touristes européens, et le second avec la dégradation de la situation en Libye qui constitue notre première source de visiteurs devant la France et l’Algérie.
Pour limiter les dégâts et sauver ce qui reste de la saison il faudrait se tourner vers le marché intérieur, chose que les hôteliers ont très bien compris en affichant des tarifs attractifs, mais d'un autre coté la communication ne suit pas. En effet, cette dernière reste très timide en se limitant à quelques affiches urbaines, des insertions dans la presse ou des bannières sur des sites tunisiens.
Mais le défi majeur du tourisme tunisien reste d'ordre stratégique, en effet le tourisme balnéaire semble souffrir, surtout quand son argument de base ne semble plus assez convaincant, puisque les touristes ne se contentent plus du soleil et cherchent des destinations de plus en plus originales et exotiques. Et si on rajoute à çà le changement des habitudes d'achats des européens qui semblent de plus en plus se tourner vers internet, on arrive à la conclusion que la Tunisie passe à coté d'une grosse part du marché.
Il faut tout de même signaler que quelques niches comme le tourisme médical semblent moins fébriles que le reste du secteur, et cela grâce à des avantages compétitifs comme les tarifs alléchants pour les européens qui sont attirés par la chirurgie esthétique ou la qualité supérieure des soins traditionnels pour les marchés comme l'Algérie ou la Libye.
Cependant, la Tunisie traîne encore alors que le Maroc, l'un de nos principaux concurrents, a réussi à doubler le nombre de ses visiteurs entre 2001 et 2009 d’après l'Office du Tourisme Marocain. Cet exploit est dû à la diversité d'une offre qui allie le balnéaire au culturel tout en gardant une image forte basée sur le charme et l’authenticité du pays.
Et même si une étude a déjà été faite par le ministère du tourisme tunisien, la révolution a changé la donne. En plus, le plan stratégique du ministère du tourisme développé pour l'horizon 2016 n'est pas assez riche au niveau des recommandations pour l'image et le positionnement que devrait avoir la Tunisie en tant que destination.
Donc pour ce secteur important, beaucoup d'efforts restent à faire surtout au niveau du marketing, de l'image et de la communication.
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